Marie .. Néo Prêtresse ..
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| Sujet: Eau douce en perdition Ven 25 Juil - 12:44 | |
| Nos plus importantes sources d'eau douce, les fleuves et rivières des 5 continents, s'épuisent; avec pour conséquences d'importants risques de pénurie. Une mauvaise gestion et une protection insuffisante des milieux naturels mèneront à la limitation des ressources en eau. A terme, la Belgique en souffrira également. Mais tout comme les autres pays, elle peut aussi faire partie de la solution.
Dans le rapport intitulé World's Top 10 Rivers at Risk, publié à la veille de la journée mondiale de l'eau du 22 mars, le WWF établit un top 10 des fleuves les plus menacés. Ils s'épuisent suite au réchauffement climatique, à la pollution et à la construction de digues et barrages.
"Les fleuves repris dans le rapport sont symptomatiques de la crise de l'eau douce. La sonnette d'alarme est tirée depuis des années sans aucun écho," déplore Philippe Weiler, Freshwater Officer au WWF-Belgique. "Nous voulons que les dirigeants prennent des mesures rapides pour résoudre la crise de l'eau, comme ils le font maintenant pour lutter contre le réchauffement climatique."
Cinq des dix fleuves les plus menacés coulent en Azie : le Yangtze, le Mekong, le Salween, le Ganges et l'Indus. Mais les autres continents ne sont pas en reste. Le Danube (en Europe), le Rio de la Plata (en Amérique), le Rio Grande/Rio Bravo (en Amérique du Nord et du Sud), le Nil (en Afrique) et le Murray-Darling (en Australie) font également partie du top 10.
Les barrages le long du Danube, un des plus longs fleuves d'Europe, ont déjà détruit 80% des zones humides et des plaines inondables du bassin du fleuve. En plus du réchauffement climatique, également à l'origine de la fonte des glaciers de l'Himalaya, l'Indus subit les conséquences de pratiques agricoles intensives telles que les prélèvements excessifs d'eau. Les populations de poissons, qui constituent la principale source de protéines pour des centaines de milliers de communautés dans le monde, sont également menacées.
Le WWF demande aux gouvernements de mieux gérer leurs rivières et d'améliorer la redistribution de l'eau afin que les habitats et les ressources vitales des populations soient protégés. "La conservation des rivières et des zones humides doit être traitée comme un sujet de sécurité nationale, sanitaire et économique.", ajoute M. Weiler. "L'accent doit être mis sur la recherche de meilleures techniques visant à utiliser moins d'eau pour l'agriculture et les processus industriels."
La gestion des rivières transfrontalières doit également faire l'objet d'accords de collaboration entre les pays, ajoute le WWF. Ce genre d'accords n'est établi que pour un tiers des 263 bassins internationaux, qu'il s'agisse d'un traité de gestion de fleuve, d'une commission fluviale internationale ou de toute autre forme de collaboration entre pays. La Convention des Nations-unies sur les cours d'eau n'a été ratifiée que par 15 des 35 pays concernés. La Belgique n'en fait pas partie. Le WWF demande à notre pays de ratifier cette convention. Ce faisant, la Belgique lancera un signal clair aux autres pays où ce genre d'encadrement n'existe pas et illustrera combien cette collaboration internationale est importante.
De plus, les connaissances que la Belgique et d'autres pays européens ont accumulées en matière d'encadrement juridique de collaboration transfrontalière pourront être plus facilement transmises par exemple aux pays où coule le fleuve Niger ou le fleuve Congo. Ces nations devraient être mieux encadrées pour pouvoir gérer leurs bassins de manière intégrée.
"La crise de l'eau douce ne se limite pas aux dix bassins cités dans le rapport du WWF mais ce dernier montre à quel point un développement incontrôlé menace la capacité de la planète à répondre à notre demande grandissante,"conclut M. Weiler. "Nous devons changer notre manière de penser, sans ça, nous allons en payer le prix et ce, dans un futur qui n'est pas si lointain." | |
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